Avel-dro

Janvier 2025

P'tit Louis est un enfant empreint de l’insouciance de la jeunesse, celle où les plaisirs simples de la côte bretonne se savourent librement. Les mains plongées dans l'eau fraîche et salée, le crissement du sable et le roulement des galets sous ses pas. La plage, les rochers, les flaques et les sentiers ornés de fougères offrent un vaste terrain d'exploration et de découvertes.

La présence de sa famille tisse un lien chaleureux. Dans la maison de ses grands-parents, la cuisine est le creuset des souvenirs où gourmandise et rires se mêlent. La cabane qu'il partage avec son frère et ses cousines est un refuge pour l’imaginaire, un lieu de récits partagés dont le linteau porte leurs initiales, témoin de cet attachement.

Mais les souvenirs s’estompent et laissent place à la réalité d’aujourd’hui, celle où l’absence, le deuil coexistent avec l'assurance du renouveau.

En breton, P'tit Louis se dit Loïc

An avel, c'est le vent en breton

Avel-dro, c'est le tourbillon

C'est une analogie adéquate pour décrire les sentiments ambivalents qui s'entrechoquent pour faire ressurgir des souvenirs sur les lieux de son enfance. Ces images n’illustrent pas le passé, elles sont un support à souvenirs, des images mentales qui tourbillonnent en surimpression du présent.

Cet environnement figé est habité par les échos du temps passé et interroge la complexité subjective de notre mémoire, notre rapport au temps qui passe et la douleur de l'absence faisant alors des souvenirs des baumes pour l'âme.

Pour aller au-delà de ces premiers éléments de narration, voici des images qui permettent de mieux appréhender cette maison tellement porteuse de souvenirs pour moi.

Ces photos me sont d'autant plus chères que les circonstances de la vie font que cette maison est encore inhabitée et inaccessible à ce jour.